Divorces de Florence EMPTAZ

Lorsque sa mère quitte le foyer, Florence assiste, impuissante, à l’effondrement de la cellule familiale. Ses repères bouleversés, c’est un quotidien à trois qu’il faut rebâtir sur les ruines, aux côtés d’un père abattu par la tristesse et d’une petite soeur, Camille, trop jeune pour s’en sortir indemne. Comment parvenir à se construire dans l’absence d’une mère et le renoncement d’un père ? Comment tolérer les angoisses grandissantes d’une fillette marquée à vie par le traumatisme de la fuite maternelle ? Et comment devenir mère à son tour ?

Après "Fête des mères", Florence Emptaz dresse, sans concession mais avec tendresse, le portrait de son père. Anéanti par le départ de sa femme, reclus, amer, parfois violent, il se plonge corps et âme dans le travail pour oublier. Oublier celle qu’il ne cesse d’aimer et qui ne reviendra pas. S’oublier soi. En même temps que les plaies peu à peu cicatrisent, l’ours s’humanise. Généreux, gourmand, présent, attentionné même, il tâche de poursuivre seul son chemin.

Sans pathos, avec une infinie sobriété et par le biais d’une langue droite et limpide, l’auteur se raconte et tente, en les esquissant, de comprendre les siens. Cette volonté de clarté, d’objectivité souveraine multiplie les nuances, approfondit les traits des personnages et évite le piège du manichéisme. Par la justesse de l’analyse humaine et la sensibilité de l’approche, Florence Emptaz transcende l’intime et le porte à l’universel. Et se précise, à mesure du récit, l’évidence d’un acte d’écriture salvateur qui vient panser les blessures et combler les silences.

(Editions Stock - 2 mars 2011)

Florence Emptaz est agrégée de Lettres. Auteur d’un essai, Aux pieds de Flaubert (Grasset) et d’un roman, Le Mangeur de chagrin (Le Riffle), elle signe ici la suite de son premier récit, Fête des mères (Stock), paru en 2009.

Acheter le livre

Poster un commentaire

Pseudo ou Prénom (obligatoire)

E-mail (obligatoire)

Commentaire

Code de sécurité à copier/coller : yV9L5A

Recevoir une notification par e-mail lorsqu'une réponse est postée

Dossiers similaires

  • Que nos vies aient l'air d'un film parfait de Carole Fives Que nos vies aient l'air d'un film parfait de Carole Fives Certains pensent que le divorce, ça ne sépare que les adultes. Années 80. Déferlante rose sur la France. Première grosse vague de divorces aussi. A la télé, Gainsbourg, Benny Hill et le Top...
  • Billie d'Anna Gavalda Billie d'Anna Gavalda Franck, il s'appelle Franck parce que sa mère et sa grand-mère adoraient Frank Alamo (Biche, oh ma biche, Da doo ron ron, Allô Maillot 38-37 et tout ça) (si, si, ça existe...) et moi, je...
  • D'après une histoire vraie de Delphine de Vigan D'après une histoire vraie de Delphine de Vigan "Plus tard, alors que je prenais un stylo dans mon sac pour noter quelque chose sur un papier, une adresse sans doute, ou le nom d'une boutique, L. m'a souri.- Moi aussi je suis gauchère. Tu sais...
  • La Célibataire de Carrie ADDAMS La Célibataire de Carrie ADDAMS Le mariage, les enfants ? Non merci ! À 36 ans, Tessa King a choisi : elle préfère sa vie de célibataire, ses virées shopping et ses aventures d’un soir. Tout le monde l’adore et envie sa...