Vous êtes ici : Actualités et brèves > Actualités > Les adultes vivent de moins en moins en couple, selon une étude de l'INED

Les adultes vivent de moins en moins en couple, selon une étude de l'INED

Une étude de l'Institut natio­nal d'études démo­gra­phiques (Ined) publiée hier montre que le niveau de diplôme influe sur le couple, ainsi que sur la fécon­dité des femmes, tant sur le nombre d'enfants que sur l'âge où elles accouchent. Les adultes vivent de moins en moins en couple, sur­tout entre 25 et 65 ans "en rai­son de l'augmentation des séparations".

En revanche, la pro­por­tion de jeunes en couple en des­sous de 25 ans cesse de baisser.

L'Ined note que "les diplômes favo­risent la vie en couple pour les hommes". Entre 30 et 75 ans, les hommes sans diplômes vivent net­te­ment moins sou­vent en couple que les autres.

Pour les femmes, si entre 30 et 45 ans, "ce sont les femmes sans diplômes qui vivent le moins en couple", en revanche, au-dessus de 45 ans, ce sont celles qui n'ont pas le bac­ca­lau­réat qui ont le plus sou­vent un conjoint.

"La fécon­dité des femmes nées en France métro­po­li­taine s'oriente vers une sta­bi­lité du nombre moyen d'enfants", aux envi­rons de deux, mais elle varie selon le diplôme, note l'étude, fon­dée sur des don­nées du recen­se­ment entre 2000 et 2008.

"Plus le diplôme est élevé, plus la fécon­dité est faible", a ainsi expli­qué Emma Davie, de l'Insee, co-auteur de l'étude réa­li­sée avec l'Ined, lors d'une confé­rence de presse.

Ainsi, "les femmes moins diplô­mées ont une fécon­dité plus élevée que les plus diplô­mées": en 2008, "l'indice conjonc­tu­rel de fécon­dité" était d'environ 2,5 enfants par femme pour les pre­mières et d'un peu moins d'1,8 pour des secondes.

Pour autant, dans ces deux caté­go­ries, la fécon­dité a aug­menté entre 2000 et 2008 : c'est donc à ces deux groupes que la France doit le main­tien du niveau de fécon­dité, "alors que pour les caté­go­ries inter­mé­diaires, elle a plu­tôt ten­dance à baisser".

Surtout, en rai­son de leur poids plus fort dans la popu­la­tion, ce sont les bache­lières et les diplô­mées du supé­rieur qui contri­buent le plus à la fécon­dité fran­çaise"; et de plus en plus : plus de 43% des enfants nés en 2008 ont une mère ayant fait des études supé­rieures contre 34% en 2000.

"L'âge moyen à l'accouchement s'élève avec le diplôme" : les femmes sans diplômes ont en moyenne trois ans et demi de moins que les diplô­mées du supé­rieur (envi­ron 28 contre 32) et deux ans de moins que les bache­lières au moment de la nais­sance de leurs enfants.

L'âge moyen au pre­mier enfant varie lui aussi : un peu plus de 25 ans pour les sans diplômes, 30 pour les plus diplômées.

Toutes ces obser­va­tions confirment que "les diplô­mées ont ten­dance à attendre d'avoir fini leurs études" avant de faire des enfants tan­dis qu'inversement, "les femmes non diplô­mées inves­tissent très tôt dans la famille et donc font des enfants très tôt", a indi­qué France Prioux, de l'Ined.

L'étude montre aussi que les femmes nées hors de France ont certes un taux de fécon­dité un peu plus élevé que les femmes nées dans l'Hexagone mais qu'il contri­bue "de manière faible à la fécon­dité": le taux est en 2008 de 1,86 enfant par femme toutes ori­gines confon­dues et de 1,79 pour les seules femmes nées en France.

Publié le 14/01/2011

Partager cette page sur les réseaux sociaux

Poster un commentaire

Pseudo ou Prénom (obligatoire)

E-mail (obligatoire)

Commentaire

Code de sécurité à copier/coller : fEn4GM

Recevoir une notification par e-mail lorsqu'une réponse est postée

Autres actualités à découvrir