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Interview de Pascale Leroy, auteur de Dix ans en quarantaine

Pascale LEROY, auteur de Dix ans en quarantainePascale Leroy, vous êtes journaliste et éditrice, et à l'approche de la cinquantaine, vous sortez un livre, " Dix ans en quarantaine ", en librairie le 14 novembre 2007, dans lequel vous vous livrez en racontant ce tournant de la quarantaine, pour une femme : " la quarantaine serait-elle une maladie exclusivement féminine ? "

Disons plutôt que c'est vers la cinquantaine que les hommes se mettent à penser à leur âge… Nous prenons un peu d'avance sur eux, mais nos questionnements et nos doutes sont les mêmes que les leurs.

La première moitié de votre livre est plutôt dure, même si réelle. Par exemple vous écrivez : " A quarante ans, plutôt que de rêver ma vie, je préfère la vivre. Je ne vois vraiment pas d'autre solution ". Ne peut-on plus rêver à 40 ans ?

Bien sûr que si , et heureusement ! Mais on sait que la vie est parfois encore plus surprenante que les rêves et que certains rêves méritent d'être réalisés.

" C'est le propre de la quarantaine que de nous obliger ainsi à des confrontations entre rêves d'hier et réalité d'aujourd'hui " ? N'est-ce pas précisément cela qui fait mal et qu'il faut surmonter ?

Ces confrontations entre hier et aujourd'hui ne font pas toujours mal, elles nous obligent à une mise au point, un bilan. Il n'est pas forcément négatif, loin de là. Au contraire, ça nous donne l'énergie pour repartir d'un bon pied, lucide mais enthousiaste.

A 40 ans, " pour la première fois, je prends conscience de mon âge, plus exactement j'y pense… ", n'est-ce pas dû aux conséquences physiques : rides, presbytie, dernier délai pour avoir un bébé, etc ?

On a beau vouloir oublier son âge, il se rappelle à nous de mille façons, quand ce ne sont pas les autres qui, avec plus ou moins de délicatesse, nous le rappellent.

Sexuellement, comme vous le dites " on ne renonce pas. On veut plaire, séduire et aimer, débarrassés des timidités et autres pudeurs qui entravent " : c'est formidable ?

Disons que la sexualité peut s'épanouir avec l'âge, et c'est tant mieux. Plaire, séduire, aimer, c'est la vie même !

Vous avez un garçon que vous avez élevé sans son père puisque vous vous êtes séparés 1 an après sa naissance. Pensez-vous que " le couple est désormais une denrée périssable, promise à la décomposition à plus ou moins brève échéance " ?

C'est en tout cas ce qu'affirment les sacro-saintes statistiques qui sont notre nouvelle bible. Mais on n'est pas obligé de les croire ! Je pense que le couple nous fait toujours rêver, parce que, d'une certaine façon, il représente l'amour et on a envie de le faire rimer avec toujours.

Ce n'est pas facile de continuer à avoir une vie sociale, à sortir, lorsqu'on est maman solo. Encore moins facile de savoir si on doit présenter un nouvel homme ou pas. Quel est votre opinion ?

Il faut aimer ses enfants mais ne pas en faire le centre de notre monde et rester ouverte sur l'extérieur, les amis et les amours. Je crois qu'il vaut mieux pour un enfant voir sa mère épanouie que seule et repliée…

Professionnellement, c'est aussi " maintenant ou jamais " pour se reconvertir. Côté logement, on vous fait comprendre qu'il est temps de devenir propriétaire. La pression de la société n'est-elle pas exagérée ?

La société est paradoxale : elle nous dit qu'il faut avoir l'air éternellement jeune, mais elle considère qu'on est vieux très tôt. Et pas seulement dans le monde du travail…

Votre indépendance s'est transformée en dépendance vis-à-vis de ceux que vous aimez, et vous appréciez. Tout attachement qui vous semblait une menace à votre indépendance est aujourd'hui précieux. Comment expliquez-vous cette évolution ?

L'âge permet d'apprécier l'essentiel. Les liens à ceux qu'on aime en font partie, il s'agit d'une dépendance choisie et qui n'a rien d'étouffant, bien au contraire, elle rend plus fort.

Le vieillissement implique l'évocation de la maladie et de la mort. Quel est votre rapport à cela ?

La maladie me terrifie quand elle est assez grave pour devenir l'antichambre de la mort.

Quelle a été votre motivation de départ pour vous lancer dans l'écriture de ce livre ? Cela vous surprendrait-il que l'on vous dise : " C'est incroyable, c'est mon ressenti, ce sont mes impressions : j'aurais pu écrire ce livre ! " ?

C'est exactement ce que j'espérais !

Pensez-vous que la solitude dont les mamans solos (ou papas solos) peuvent souffrir à certains moments puisse être un tant soit peu palliée par un site tel que www.parent-solo.fr ?

Oui, on y trouve des infos utiles, on peut échanger sur des tas de sujets, c'est toujours bien.

Découvrir le livre "Dix en en quarantaine" de Pascale Leroy.

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